Historique

Le no-kill est une pratique développée par les pêcheurs sportifs américains au cours du vingtième siècle. Cette pratique, appelée “catch and release” outre atlantique, consiste à relâcher volontairement et systématiquement les poissons pêchés, qu’ils atteignent ou non la taille légale de capture fixée par la réglementation.

NO-kill en France, catch and release ailleurs.

No-kill est devenu le nom désignant cette pratique en France, suite à une adaptation imagée et plus explicite du terme “catch and release”. On parle également de “graciation” ou de “prendre et relâcher”. Le terme no-kill n’est pas utilisé dans les pays anglo-saxons.

En France, les pêcheurs de carpe et les pêcheurs à la mouche sont les pratiquants les plus actifs. A l’étranger, en mer, les pêcheurs de poissons à rostre (espadons et marlins) pratiquent de plus en plus souvent le “tag and release”, qui consiste à marquer le poisson avant de le relâcher.

La pratique du no-kill enlève totalement à la pêche sa fonction alimentaire et recentre cette activité sur la pêche en tant qu’activité sportive de plein air, le respect du poisson et du milieu.

En eau douce

Dans de nombreuses circonstances, le no-kill a des effets avérés sur les populations de poisson, et peut donc être utilisé comme un outil réglementaire de gestion des populations piscicoles. En France le nombre de “parcours no-kill” (parcours où la pratique du no-kill est obligatoire) est en hausse, sans pour autant atteindre le nombre où le linéaire (moyen ou cummulé) des grands pays de pêche sportive.

En mer

Cette pratique reste très marginale en France en eau salée.
Aux Etats Unis, la pratique du “tag and release” en mer a déja été rendue obligatoire par les autorités pour gérer les stocks de poissons à rostre sans interdire la pêche de loisir. De puissantes associations (The Billfish Foundation par exemple) mettent en avant cette pratique des pêcheurs de loisir pour obtenir des réductions des prélèvements de la part des professionels afin de partager équitablement la ressource. Le no-kill devient alors également un acte politique.

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Efficacité du no-kill

De nombreuses études scientifiques menées en Amérique du Nord tendent à montrer que le taux de survie des poissons relâchés en pêchant aux leurres artificiels avec des hameçons simples est très satisfaisant (atteignant 97%).

Ce taux de survie décroit quand l’utilisation d’appâts naturels est autorisée, sauf avec des hameçons “circle”, généralement utilisés pour les grands poissons marins. Pour ne pas blesser les poissons il est généralement recommandé d’écraser les ardillons des hameçons. L’utilisation d’hameçons doubles ou triples est également peu recommandée.

Recommandations

Pour pratiquer correctement le no-kill il est recommandé de ne pas sortir le poisson de l’eau et d’utiliser une épuisette afin de le manipuler au minimum pour ne pas causer de traumatisme. Le poisson doit également être combattu sportivement, c’est à dire avec un matériel permettant de le prendre suffisament vite pour qu’il ne soit pas trop fatigué pour être remis à l’eau avec de bonnes chances de survies.

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Chinook Salmon being carefully released to continue on to its spawning grounds

Source documentaire

  • Il s’agit ici d’un large extrait publié sur Wikipedia page Nokill

Photographies